MODRON - L'ÉQUINOXE D'AUTOMNE A l'ouest de la roue de l'année se trouve Modron, semblable à Eostre, où la durée du jour et de la nuit est identique. Toutefois, à la différence d'Eostre, qui offre la promesse de jours plus longs, l'équinoxe d'automne prédit la venue des jours plus sombres. Modron est la récolte des fruits de la Terre-Mère, qui sous son aspect de Déesse éternelle entre dans le troisième trimestre de sa grossesse.
Pour les sorcières qui honorent le Dieu et la Déesse, c'est le moment où le Dieu Soleil mourant commence son voyage à travers l'océan occidental pour séjourner avec l'aspect de vieille femme de la Déesse dans le Pays des morts à Samhain. Selon les sorcières, les légendes arthuriennes sont des échos du dieu mourant — incarné par le roi Arthur, conduit vers l'ouest, soit vers le Pays des morts, Avalon, l'Autre monde celte, accompagné par trois ou parfois neuf pucelles, censées symboliser la Déesse triple. Son renouvellement est vu dans la naissance de l'Enfant étoile au solstice d'hiver, qui grandira rapidement pour devenir le jeune héros et protecteur de l'année suivante.
LE MYSTÈRE INTÉRIEUR
Le lien entre Avalon — l'Ile des pommiers — et Modron est entretenu par certaines de ses célébrations modernes. Lors des rituels de la Wicca, on coupe des pommes pour révéler le mystère intérieur — une étoile à cinq pointes symbolisant tous les éléments combinés de la vie.
Les sorcières mangent les pommes pour se rappeler qu'elles marchent entre les mondes, celui de la réalité consensuelle et celui du Pays magique des morts. A cette fête, on se tient entre les piliers de lumière et d'obscurité, prêt à descendre dans la longue nuit de l'année en compagnie des déesses dont les mythes sont associés à l'Autre monde.
On mange les fruits de liminalité (seuil de la conscience) et, comme Inanna, Perséphone, Freyja et Ishtar, on se prépare à la descente dans les profondes ténèbres créatrices des six mois qui viennent. Tout comme les graines germent dans l'obscurité de la terre fertile, on continue à se développer en se préparant au silence dans le noir, en atteignant le tréfonds consacré à la régénération intérieure et en y puisant des trésors de créativité et de savoir spirituel.
Si Yule est le minuit de l'année, Modron est son crépuscule. Dans ce clair-obscur, on amène avec soi dans les ténèbres autant qu'on peut de la force du Soleil à son apogée à Litha. Après Modron, on va vers Samhain et, ayant parcouru la roue sacrée de l'année, on recommence le cycle.
Source: Ann-Marie Gallagher ,la bible de la magie naturelle .