Horace, traduction Athénaïs.
Il en est une qui règne sur nous tous. Son nom est Fortune.
Elle peut élever le plus humble au pinnacle du succès,
Ou changer une parade en cortège funèbre, d’un seul coup !
Tout le monde l’invoque, le plus pauvre fermier
Lui envoie des prières troublées, les marins sur les mers enténébrées
Crient son nom, même les tyrans la prient
Pour qu’elle protège leurs butins. Les nomades et les grandes reines
Et les gens des villes, tous l’invoquent selon les mêmes termes :
Dure Nécessité est ta compagne, Fortune,
Toi dont les mains sont d’airain, toi qui joins et façonne
Nos vies sur terre, la forge et l’enclume sont tiennes :
Nous promettons de ne jamais oublier tes revendications sur nous.
Mais l’Espoir marche aussi avec toi, et la Loyauté,
Ces Déesses en robe blanche, chères à tes yeux
Et chères aux nôtres. Fortune, nous te supplions :
Elève nos courtes vies vers ton sein éternel.